Franchissement du barrage de Fumel : derniers essais pour l’élévateur à sangles

Mobilité

Le Département de Lot-et-Garonne s’est engagé depuis de nombreuses années dans la remise en navigabilité du Lot. Après avoir réhabilité en 2020 l’écluse de Saint-Vite, il souhaite aujourd’hui assurer le franchissement du barrage de Fumel et ainsi parachever son programme d’investissement.

Publié il y a 1 année

Le barrage de Fumel constitue en effet le dernier frein au développement de l’activité touristique entre les départements du Lot-et-Garonne et du Lot : avec cet aménagement, c’est un linéaire d’environ 130 km qui s’offrira aux plaisanciers, depuis Aiguillon jusqu’à Albas (46).

Cette offre renforcée engendrera un développement économique non seulement via l’augmentation de la fréquentation touristique, mais aussi par l’installation possible de nouveaux acteurs, proposant de la location de bateaux et leur entretien.

Cet aménagement, envisagé en 2023 pour une ouverture à la saison 2024, se composera :

  • de deux sas équipés de quais d’appontages,
  • d’un bâtiment de stockage du transbordeur pouvant accueillir deux bateaux, avec un local pour le personnel et l’accueil des plaisanciers,
  • du rétablissement de la continuité piétonne le long du Lot,
  • d’une infrastructure linéaire de liaison entre les deux sas,
  • d’un transbordeur dédié entièrement et de manière pérenne (hangar) aux objectifs de ce projet de transbordement des bateaux sur le site de Montayral.

Ce dispositif permettra des manutentions de bateaux jusqu’à 50 tonnes et plus de 27 mètres de longueur. Le temps de transfert d’un sas à l’autre sera comparable à celui du passage d’une écluse de 8 mètres de hauteur (environ 25 minutes).

L’élévateur à sangles, une solution originale mais éprouvée

L’élévateur à sangles permettra de soulever différentes typologies de bateaux :

  • des pénichettes habitables de 8 à 17 m de longueur et de 3,40 à 3,90 m de largeur pour un poids compris entre 9 et 15 tonnes.
  • des péniches, gabarres ou bateaux promenade : de 21 à 27 m de longueur et de 4,10 m à 4,60 m de largeur pour des poids compris entre 40 et 50 tonnes.

Avec une capacité de levage de 55 tonnes, ce transbordeur aura la capacité de franchir des pentes jusqu’à 4 % avec deux roues directrices motrices à 90°. Il se compose d’un poste de pilotage avec cabine ouverte, de quatre treuils équipés de câbles et palonniers, de quatre pompes hydrauliques à commandes indépendantes, de trois paires de sangles en nylon de 300 mm de largeur, avec des sélecteurs de vitesse et des protections de quilles et de coques.

Le montant de l’élévateur à sangles s’élève à 530 000 euros, financés par le Conseil départemental et pour lequel a été sollicitée une subvention de l’Europe au titre du programme REACT-UE à hauteur de 80 % du montant (dossier e cours d’instruction).

Les travaux d’aménagement du site, d’un montant de 4 M€ HT, débuteront quant à eux courant mai 2023.

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