Des soleils maladroits

Dès sa naissance la photographie s’est caractérisée par sa fragilité, images floues, tremblées, fugaces, à fleur d’une sensibilité chancelante. Ce caractère fragile et délicat a su être transmis par des générations de photographes préférant la sensibilité, le doute et le vacillant aux valeurs trop souvent admises de nos jours telles que la performance technologique, la précision ou l’exposition parfaite. Ainsi la sensibilité, le subjectif apportent des images à notre monde et un formidable moyen de transporter les regards vers d’autres ailleurs, d’autres horizons, d’autres mondes et d’autres désirs.  À la violence et la brutalité de notre monde, des artistes convoquent la poésie et la contemplation comme des territoires essentiels, vitaux et humains.  Il faut donc se rendre disponible aux vibrations du monde ce qui requiert de l’aimer terriblement et en fin de compte, une photographie se doit toujours d’égratigner le réel car la vie est un mystère.Régis Feugère vit et travaille à Angoulême. Ouverture exceptionnelle pour les fêtes de la Saint André les samedi 3 et dimanche 4 décembre de 10h à 12 h et de 14h à 18hVernissage le jeudi 10 novembre, à partir de 18h30, en présence de l’artiste. Rencontre avec Régis Feugère le vendredi 2 décembre à 19h.